Viande #8 est le huitième collage d’une série réalisée pour illustrer un texte traitant du cannibalisme.
Mon travail a été retenu dans le cadre de l’édition du troisième tome de la série sur les pêchés capitaux, ici la gourmandise, éditée par la maison d’édition Les Embrouillonements.
J’ai donc fait ce que je sais faire de mieux, des collages percutants et hauts en couleur(s).
Régalez-vous avec cette série de 8 collages aux dimensions variées.
Ici le huitième collage viande #8 ou quand on en a l’eau à la bouche.
Dans ce collage aux contours organiques, la bouche, la langue et la viande forment une boucle sensorielle troublante. Une texture charnelle s’impose — entre désir gustatif et violence consumériste. L’œil rose, à demi dissimulé, semble observer depuis l’intérieur de la bête, de l’intimité, ou du cosmos.
L’anneau saturnien, récurrent, agit ici comme un halo de divinité ou de mise à distance : un rappel que même la matière la plus triviale — un morceau de chair, une langue tendue — peut devenir symbole céleste.
L’élément animal (la ramure) évoque à la fois l’animalité pure et le mythe du sacrifice. Cette figure devient alors un totem hybride, fusion entre instinct et image, entre pulsion et mémoire.
« Viande #8 » invite à repenser notre rapport à la chair : pas seulement celle qu’on consomme, mais celle qu’on est. Une exploration du corps en tant que paysage, nourriture, cosmos et miroir.