Viande #4 est le quatrième collage d’une série réalisée pour illustrer un texte traitant du cannibalisme.
Mon travail a été retenu dans le cadre de l’édition du troisième tome de la série sur les pêchés capitaux, ici la gourmandise, éditée par la maison d’édition Les Embrouillonements.
J’ai donc fait ce que je sais faire de mieux, des collages percutants et hauts en couleur(s).
Régalez-vous avec cette série de 8 collages aux dimensions variées.
Ici le quatrième collage viande #4 ou quand on a le diable au corps, littéralement.
Assis dans son fauteuil, figure d’autorité et de pouvoir, un personnage au visage démoniaque regarde le spectateur avec un calme inquiétant. Son costume blanc, presque clinique, contraste brutalement avec le rouge vif de son masque et la viande rôtie qu’il exhibe comme un trophée. Sur le plateau, une femme miniaturisée, en robe écarlate et coiffée de bois de cervidé, semble à la fois parée et piégée — sacrifiée et décorative.
Ce collage explore les dynamiques de domination — masculine, carnivore, hiérarchique — dans un univers théâtral où se croisent désir, violence, sacrifice et consommation. L’homme-démon n’est pas simplement un monstre : il incarne les structures sociales qui banalisent la prédation.
« Viande #4 » interroge ce que l’on met en scène — et ce que l’on dévore — dans les récits du pouvoir. Qui est objet ? Qui est spectateur ? Qui est dévoré ?