Collage visuellement chargé, foisonnant de motifs floraux, d’éléments typographiques et d’une figure humaine centrale qui capte immédiatement le regard. La palette est dominée par des tons roses, rouges, jaunes et noirs, avec des textures variées, à la fois peintes, dessinées et collées.
Au centre, des femmes nues en noir et blanc est représentée dans une pose suggestive, tenant un groin au niveau de son sexe. Elle est assise et semble figée dans un instant à la fois vulnérable et affirmé. Les corps de femmes sont derrière ce qui ressemble à des barres ou cordes verticales, évoquant une prison, une cage, ou une forme de claustration symbolique. Cette figure est enserrée dans une tête de cochon stylisée ou un organe charnel, accentuant l’ambiguïté entre corps, chair et animalité.
Autour d’elle, des roses luxuriantes explosent dans toutes les directions, évoquant à la fois la sensualité, l’opulence, mais aussi l’étouffement. Ces fleurs, rendues en techniques mixtes (peinture, dessin, découpage), sont bordées de traits noirs tranchants et dynamiques, ajoutant une tension visuelle. Certains pétales semblent flotter, tandis que d’autres sont presque écrasés dans la composition.
En arrière-plan, les mots « PORC », « CORPS », « PORCS À CORPS » sont partiellement lisibles, fragmentés dans une typographie jaune et rose criarde, intégrée dans une trame graphique presque psychédélique. Le mot « 5 » apparaît aussi plusieurs fois, sans explication immédiate, ajoutant un mystère numérique ou symbolique à l’œuvre.
L’ensemble évoque un univers pop, baroque et subversif, entre dénonciation et glorification du corps féminin, sexualité, violence symbolique, et esthétisation de la transgression. Il y a un clair jeu sur la féminité comme produit, prison, mythe et puissance.
Vous pouvez retrouver ce collage ici : Porcs à Corps sur ArtMajeur
