Viande #6 est le sixième collage d’une série réalisée pour illustrer un texte traitant du cannibalisme.
Mon travail a été retenu dans le cadre de l’édition du troisième tome de la série sur les pêchés capitaux, ici la gourmandise, éditée par la maison d’édition Les Embrouillonements.
J’ai donc fait ce que je sais faire de mieux, des collages percutants et hauts en couleur(s).
Régalez-vous avec cette série de 8 collages aux dimensions variées.
Ici le sixième collage viande #6 ou quand on l’aime saignante.
Entre érotisme et abattoir, cette figure disloquée semble flotter dans un espace où le désir, la chair et la consommation ne font plus qu’un. Le corps féminin, morcelé, exalté, est encadré par de larges lèvres rouges, prêtes à dévorer ou à embrasser — ambivalence constante entre caresse et cannibalisme.
La chair crue, les muscles découpés, les os à moelle deviennent ici des ornements, presque sacrés. Saturne, symbole du temps et de la cyclicité, vient ceinturer cette orgie de matière. L’anneau de la planète encadre non pas un monde, mais un appétit — celui d’un corps cosmique qui se dévore lui-même.
« Viande #6 » est une méditation visuelle sur la féminité en tant qu’objet de désir, de consommation et de fantasme cosmique. Cette œuvre interroge ce que signifie « avoir faim » : faim de chair, faim de pouvoir, ou faim d’exister autrement.
