Viande #2 est le deuxième collage d’une série réalisée pour illustrer un texte traitant du cannibalisme.
Mon travail a été retenu dans le cadre de l’édition du troisième tome de la série sur les pêchés capitaux, ici la gourmandise, éditée par la maison d’édition Les Embrouillonements.
J’ai donc fait ce que je sais faire de mieux, des collages percutants et hauts en couleur(s).
Régalez-vous avec cette série de 8 collages aux dimensions variées.
Ici le deuxième collage viande #2 ou quand on aime la bonne chaire.
Ici, la chair n’est plus terrestre. Dépouillée de peau, elle s’extirpe de l’anatomie pour rejoindre le cosmos. Saturne, ses anneaux, deviennent un lieu d’émergence : un ventre céleste d’où jaillit un corps hybride, sculpté dans la matière même du désir. La bouche, seule trace de visage, surdimensionnée, noire, devient une énigme – oracle ou menace.
La juxtaposition de l’écorché anatomique et des éclats roses évoque une naissance sous tension, entre violence et plaisir, dans un univers où les corps ne répondent plus aux lois de la gravité ni à celles du genre. Tout vacille : est-ce un cri ou un orgasme ? Une offrande ou une chute ?
« Viande #2 » déconstruit le corps pour mieux le projeter ailleurs, dans une mythologie futuriste et sensuelle. L’œuvre propose une cosmologie du désir, où la pulsion devient matière stellaire, et l’intimité, une force gravitationnelle.