Viande #5 est le cinquième collage d’une série réalisée pour illustrer un texte traitant du cannibalisme.
Mon travail a été retenu dans le cadre de l’édition du troisième tome de la série sur les pêchés capitaux, ici la gourmandise, éditée par la maison d’édition Les Embrouillonements.
J’ai donc fait ce que je sais faire de mieux, des collages percutants et hauts en couleur(s).
Régalez-vous avec cette série de 8 collages aux dimensions variées.
Ici le cinquième collage viande #5 ou quand on pense que tout s’achète.
Dans cette composition surréaliste et dérangeante, le corps écorché — référence anatomique brute — siège au centre d’un monde saturé d’objets symboliques : viande, smartphones, billets de banque. Cette figure, nue de toute enveloppe protectrice, semble absorbée par un univers où désir, consommation et identité fusionnent dans une logique cannibale.
Le téléphone intelligent, ici démultiplié, n’est plus seulement outil : il est prothèse mentale, temple narcissique, et vecteur de déshumanisation. Le steak saignant au-dessus du crâne évoque la condition du corps réduit à l’état de matière. Le billet violet injecte la question de la valeur, du pouvoir d’achat, de la chair comme produit.
Cette œuvre interroge : que reste-t-il de l’humain dans un monde où l’on consomme jusqu’à sa propre image ?
