« Chimère #1 » est une exploration instinctive et viscérale de la métamorphose — une tentative de représenter les tensions entre l’animal, le végétal et l’humain au sein d’un même corps. Cette figure hybride, enracinée dans une terre imaginaire, devient le symbole d’un être pluriel : à la fois fragile et féroce, organique et ossifié, ancré et élancé.
Le corps féminin, réduit à un torse nu vulnérable, se transforme en système racinaire d’un rouge sanguin, évoquant à la fois les veines de la vie et les ramifications de la mémoire. Il ne marche pas, il pousse. À l’opposé, le crâne de cervidé surmonté d’un enchevêtrement de bois imposants surplombe la composition, totem de puissance archaïque et de résistance brute. Le contraste entre la peau délicate et les matières mortes interroge notre rapport à la nature, au cycle de la vie et à nos instincts les plus profonds.
Dans Chimère #1, je cherche à créer un corps impossible, qui échappe aux classifications binaires, et interroge la manière dont nous héritons, portons et transformons nos identités. Ce collage est une invitation à contempler la monstruosité comme un espace fertile de régénération — là où l’humain se fond dans le sauvage, où le chaos devient racine.
Ce collage fait partie d’une série de 4.
Vous pouvez le trouver également ici : Chimère #1 sur ArtMajeur
