Des rangées de chaises longues, figées dans le givre, font face à un cosmos vibrant, traversé de lignes d’orbite et d’astres mystérieux. Le spectateur est absent, ou peut-être s’est-il fondu dans l’infini qu’il contemplait. Les vestiges d’un monde de loisir glacial font face à l’incommensurable, comme une salle d’attente pour une humanité disparue.
Après nous, le vide – mais aussi la beauté. L’image pose la question du devenir, non dans la peur mais dans la poésie spéculative : que reste-t-il de nous après l’effondrement ? À qui appartiendra le spectacle du monde quand nous ne serons plus là pour le regarder ? La présence lointaine d’un astronaute solitaire, minuscule, renforce l’ampleur du silence.
Ce collage est une méditation sur la fin et la trace. Sur notre besoin d’installer des sièges face à l’abîme pour en faire un spectacle, et sur notre incapacité à survivre à notre propre scénographie. L’espace ici n’est pas une conquête, mais un théâtre gelé, posthumain, hanté de notre désir de contrôle et de contemplation.
Après nous est un collage artistique et poétique.
Il nous parle du vide que nous laissons et nous invite à réfléchir aux traces que nous souhaitons laisser.
Il nous invite à nous perdre dans nos esprits, dans nos histoires et dans l’espace.
Vous pouvez également le retrouver ici : Après Nous sur ArtMajeur
